Sexualité et procréation
A partir de la puberté l'être humain devient apte à se reproduire.
La physiologie des organes reproducteurs est modifiée, les gonades deviennent fonctionnelles et se mettent à produire des gamètes.
La procréation nécessite la production de gamètes (cellules reproductrices) par les gonades (organes reproducteurs, ovaires ou testicules, par paires). Les gamètes se rencontreront au cours du rapport sexuel, lequel ne pourra aboutir à une fécondation en dehors de la période de fécondité.
Comprendre la production des gamètes et ses processus de régulation c'est devenir capable de maîtriser la procréation, et ainsi choisir le moment de faire un enfant. Les méthodes de contraception s'appuient sur ces connaissances anatomiques et physiologiques.
Comment sont produits les gamètes ?
Coupes transversales d'un testicule (gonade mâle)
A l'intérieur des testicules, on observe un grand nombre de "tubes séminifères".
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Cas de "cryptorchidie" chez un jeune homme (image de gauche) :
Le terme cryptorchidie est un héritage du grec « kryptos » qui signifie caché et « orkhis », que l’on traduit par testicule. Cette anomalie de l’appareil génital masculin est plus volontiers connu sous le nom de « testicule non descendu » qui correspond comme son nom l’évoque à l’absence du testicule dans la bourse.
Chez l'homme le testicule est une gonade responsable de la spermatogenèse et une glande endocrine produisant une hormone : la testostérone.
Une vidéo de l'INSERM sur le fonctionnement du testicule
(Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale)
Coupes transversales d'un ovaire (gonade femelle)
Une vidéo de l'INSERM sur le cycle ovarien
(Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale)
Chez la femme l'ovaire est une gonade responsable de l'ovogenèse (maturation de l'ovocyte au cours du cycle menstruel) et une glande endocrine produisant des hormones : la progestérone et les oestrogènes.
Quels sont les processus qui régulent la production des gamètes ?
Pourquoi la production des gamètes est-elle cyclique chez la femme alors qu'elle est continue chez l'homme à partir de la puberté ?
Chez la femme la production de gamète est cyclique, la production d'hormones également.
L' hypophyse,
"une glande pour les contrôler tous !"
L'hypophyse est une petite glande située sous l'hypothalamus, une région basse du cerveau, les 2 étant reliées par "la tige pituitaire".
Chez l'homme la production de testostérone est sous le contrôle de l'hypophyse, les gonades (testicules) sont donc contrôlées par l'hypophyse, c'est pourquoi on parle d'AXE GONADOTROPE
La sécrétion de testostérone et la production des spermatozoïdes sont stimulées par deux gonadostimulines hypophysaires, FSH et LH. La production de ces hormones dépend elle-même de la sécrétion pulsatile (production par "pics" successifs) de gonadolibérine, ou GnRH, une neurohormone hypothalamique.
On observe sur ces graphiques des "pics" de production des hormones.
On parle ici de sécrétion "pulsatile"
Les pics de GnRH précèdent les pics de LH, qui eux-mêmes précèdent les pics de Testostérone.
On a donc bien une relation entre ces productions d'hormones.
L'hypothalamus est un centre nerveux qui subit des influences du reste du système nerveux. Il permet ainsi la mise en relation entre environnement et reproduction.
Le taux de testostérone est maintenu à un niveau sensiblement constant grâce à la rétroaction négative que cette hormone exerce sur l'axe hypothalamo-hypophysaire. Il en résulte un freinage de l'activité de ce complexe et, par conséquent, une baisse de la production des gonadostimulines puis de celle de la testostérone. À l'inverse, si la concentration de testostérone diminue, il y a production accrue de gonadostimulines. Le taux de testostérone ne varie ainsi que dans des limites étroites.
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Le schéma suivant permet de mieux comprendre l'action des hormones hypophysaire sur les cellules testiculaires, on observe que :
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la FSH agit sur les cellules de Sertoli, induisant ainsi la spermatogénèse
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la LH agit sur les cellules de Leydig, induisant ainsi la production de Testostérone
La Testostérone est une hormone qui a de multiples organes cibles (muscles, peau, testicules ...) pour assurer le développement des caractères sexuels secondaires mais aussi la spermatogenèse.
La "testostéronémie" (taux de testostérone dans le sang) est un paramètre régulé, il doit être constant, c'est pourquoi il existe un rétrocontrôle vers l'axe hypothalamo-hypophysaire.
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Si il y a trop de testostérone alors la production de GnRH est diminuée, donc la LH diminue et les cellules de Leydig produisent moins de testostérone.
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Si il manque de la testostérone alors la production de GnRH est stimulée donc la LH augmente et les cellules de Leydig produisent plus de testostérone.
Chez la femme la production de progestérone et oestrogènes est sous le contrôle de l'hypophyse aussi, mais cette production hormonale varie au cours du cycle.
On retrouve la présence d'un AXE GONADOTROPE !
Chez l'homme et la femme, le fonctionnement de l'appareil reproducteur est contrôlé par un dispositif neuroendocrinien qui fait intervenir l'hypothalamus, l'hypophyse et les gonades.
La connaissance de ces mécanismes permet de comprendre et de mettre au point des méthodes de contraception féminine préventive (pilules contraceptives) ou d'urgence (pilule du lendemain).
La contraception hormonale
grâce à la pilule oestroprogestative
Des méthodes de contraception masculine hormonale se développent . D'autres méthodes contraceptives existent, dont certaines présentent aussi l'intérêt de protéger contre les infections sexuellement transmissibles.
La contraception d'urgence
Aider les couples infertiles à procréer
L'infertilité correspond à une aptitude diminuée à concevoir et à engendrer une descendance. De manière plus spécifique, elle correspond à l'inaptitude de concevoir après une année de rapports sexuels réguliers...
La plupart des types d'infertilité peuvent être traités, soit par des procédures médicales (opérations, traitements médicamenteux), par des techniques de laboratoire (fécondation in vitro, injection intracytoplasmique de spermatozoïde, etc...) ou par une surveillance accrue de la grossesse dans un environnement spécialisé.
L'infertilité des couples peut avoir des causes variées. Dans beaucoup de cas, des techniques de PMA (Procréation Médicalement Assistée) permettent d'aider le couples à satisfaire leur désir d'enfant.